I say damn your mood swings, damn your mood swings
Comme mon humeur est changeante. Personne ne m'en a fait la remarque, mais moi je le vois bien. Enfin ce n'est pas vraiment l'humeur qui change, c'est l'apparence. J'arrive à avoir l'air de bonne humeur, à rire, à faire des blagues. Et d'autres fois, il ne vaut mieux pas me parler pour ne pas m'entendre geindre. Mais au fond, je ne fais que ça: geindre. Mais pas toujours aux autres.
Je me complais dans mon état. Cette musique je ne l'aime pas vraiment, c'est juste qu'elle correspond à ce que je ressens. Du moins je la sens comme ça. Alors je reste, apathique, sur mon lit ou sur ma chaise. Je pleure quand la lumière s'éteint, quand il n'y a plus personne autour de moi. C'est presque devenu une coutume, un truc que je ne rate quasiment jamais.
Je ne sais même pas si j'ai envie d'arrêter, peut-être que ça me plaît. Même si j'aurais préféré que tout se passe autrement.
C'est bientôt la rentrée alors tout le monde va de son petit bilan. Je ne peux en faire qu'un de l'été, c'est tout ce que j'ai en tête continuellement.
Je n'ai pas encore assez vécu pour le dire, mais pour le moment ce sont bien les pires vacances. Pourtant elles avaient bien commencées hein! Le bac en poche, je me retrouve à faire n'importe quoi avec n'importe qui. Sur le coup c'est drôle, et en fait ça l'est vraiment. Sauf quand justement ce n'est pas n'importe qui. Et que pour lui c'est n'importe quoi. Voyez? Même si vous voyez pas peu importe, j'ai pas envie d'être plus claire.
J'ai de plus en plus l'impression de ressasser les mêmes choses. D'ailleurs ça n'en est pas une (d'impression), c'est vraiment ça. Je devient obsédée d'un rien, voilà ce que j'ai appris de mon été: être obsédée.
La chose qui me manquera de ces vacances, ce sont les quelques soirées citadines. Les expérimentations, et surtout les tours dans la ville en chantant B.B. Brunes, et toutes les chansons de notre répertoire. De vrais jukebox. Et les messages écrits sur le bras juste pour faire genre. Et aussi les aprés-midi à trois, à regarder des films, boire des verres, ricaner, potiner et toutes ces choses.
Maintenant c'est fini pour un moment. Mes soirées citadines seront différentes. Sans elle je ne chanterais pas mes chansons préférées et celles que je déteste, ou celles qui me font penser à. Juste pour me faire du mal. Non maintenant, les rares fois où je sortirais ce sera pour tenir la chandelle et écouter leurs inepties d'amoureux. Ce qui me fait penser que je ne sortirais pas souvent. Mais peu importe, d'ici là j'aurais oublié mon été pourri, et ça ne me dérangera pas de rester chez moi. Puisque cette foutue coutume se sera envolée. Ouai envolée, plus rien de ça. Je l'aurais oublié, j'aurais juste peut-être un petit pincement au coeur quand je le verrais. Si je le vois, et puis de toute façon se sera tellement rare. ça ne me fera plus rien. N'est-ce pas?